troy hamilton, the bastard of ares. ✓

Histoire "La mort n’est rien, je suis seulement passé, dans la pièce à côté. Je suis moi. Vous êtes vous. Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné, parlez-moi comme vous l’avez toujours fait. N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste. Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l’a toujours été, sans emphase d’aucune sorte, sans une trace d’ombre. La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. Vous voyez, tout est bien.."
« T'es sûre de toi,Gwen’ ? Tu peux encore changer d'avis. Carl et moi on pourra t'aider financièrement le temps que tu trouves un boulot. »

Les deux jeunes femmes étaient assises sur le perron de l'église, en plein milieu de l'hiver. La dénommée Gwenllian tenait un lange dans ses bras, d'où s'échappait des pleurs de nouveau-né. La jeune femme prit quelques instants de réflexion avant de répondre à son amie.

« J'en suis sûre, Mave. J'ai dix-huit ans, je n’ai pas d'argent, plus de famille et pas de travail. J'pourrais jamais élever cet enfant. »
« Mais ça reste ton fils ! »
« Je sais bien. Et c'est justement pour ça que je me dois de lui offrir la meilleure vie possible. », répondit-elle.

Les larmes de la jeune femme tombaient en cascade sur la couverture du bambin. Son cœur hurlait dans sa poitrine. Tout sentiment logique lui intimait de garder avec elle son unique enfant. Pourtant, sa raison continuait de marteler dans son esprit que cet enfant ne pourrait pas s'épanouir auprès d'elle. Pas maintenant, pas dans la situation dans laquelle elle était.
Gwenllian, tiraillée de sentiments contraires, observa une ultime fois le bébé au creux de ses bras. Il était beau, si beau. Et alors, dans un dernier pardon envers cet enfant qu'elle abandonnait à son sort, elle lui murmura à l'oreille qu'elle l'aimait avant de le laisser devant les portes de la chapelle du quartier.

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Dix ans plus tard.

Sous la brise matinale, un garçon de dix ans se perdait au milieu des badauds du marché aux puces de Liverpool. Les passants se massaient dans les allées, pressés d'avoir à marchander auprès des commerçants du quartier. Pour le jeune homme, c'était une aubaine. Tout le monde était bien trop concentré sur ses achats pour faire attention à son porte-feuille. Il suffisait à l'enfant de passer directement la main dans les poches des pauvres gens pour leur soutirer leur bien. Plusieurs fois, il avait failli se faire prendre, mais sa tête de petit angelot lui permettait de se sortir de la plupart des embuscades.

Ce début de matinée, il avait réussi à subtiliser trois cartes de crédit, une pièce d'identité et 34 livres sterling. Un beau petit butin, qui lui permettrait de s'acheter le dernier jouet à la mode qu'il voulait tant. Car non, Troy n'était pas à la rue. Il vivait au sein de l'orphelinat de Strawberry Fields, depuis sa naissance, sous l'égide du Père Franklin. Ce dernier allait d'ailleurs se mettre en rogne lorsqu'il découvrirait les nouvelles bêtises du jeune garçon. Mais Troy s'en fichait. Il savait que le simple fait de ne pas avoir de parents et d'être nourri et logé par l'Église catholique lui interdisait l'accès aux richesses de ce monde. Mais lui trouvait ça injuste – à raison ou non – et souhaitait être un garçon comme tous les autres. L'orphelinat ne voulait pas lui donner d'argent de poche ? Très bien, il s'était débrouillé pour trouver l'argent ailleurs, faisant fit des règles strictes de l'église, de la loi et de toute convention sociale.

Troy a toujours été un enfant à part au sein de l'orphelinat. Là où la plupart des enfants attendaient depuis des années d'être adopté par une famille aimante, lui avait eu de nombreuses propositions, mais les avait toutes refusés. Son visage angélique et radieux avait le don de charmer n'importe quel cœur. Pour autant, il se rattachait encore à l'espoir vain que sa famille biologique revienne le chercher pour qu'il puisse continuer sa vie avec ses parents. Espoir inutile et affreusement destructeur.

Lorsqu'il avait été trouvé par la sœur Caitlyn sur le perron de l'église, il avait avec lui dans ses langes une simple photo. Celle d'une femme brune, aux cheveux légèrement frisés, si similaire à ceux qu'arborait aujourd'hui Troy. Tous en avaient déduit que c'était la photo de la mère du jeune garçon, et lui-même avait fini par faire sienne cette réalité : sa mère n'était rien de plus qu'une image sur son chevet, et son père était tout simplement inconnu.

Satisfait de ses vols pour la journée et de l'achat qui en avait découlé, il était retourné à l'église, le cœur guilleret. Il était passé par le doigt de la dépendance afin d'entrer directement par la fenêtre de sa chambre et ne pas éveiller les soupçons. Le père Franklin ne supportait pas que les enfants sous sa responsabilité se fasse la malle sans le prévenir, et Troy était un professionnel dans ce domaine. Aussi, avait-il appris à ruser pour se protéger des coups de martinet du père un peu trop psychorigide.

Lorsqu'on vint le chercher dans sa chambre pour assister à l'office du jour, il ne s'attendait pas à ce que la sœur Caitlyn vienne le voir en personne. Soeur Caitlyn, c'était ce qui se rapprochait le plus d'une figure maternelle pour l'enfant. C'était elle qui l'avait recueillie à l'époque, qui s'était occupé de lui depuis son plus jeune âge. Elle lui avait même donné le prénom de son défunt frère, ultime hommage et lien qui avait pu unir l'enfant et la religieuse. Cependant, elle était passée mère supérieure de l'église du comté depuis maintenant deux ans. De ce fait, ses visites étaient plutôt rares et rarement annonciatrices de bonnes nouvelles.

« Mon petit Troy, comment vas-tu ? »

Elle ne démordait pas de ce sourire éternel qui venait trahir son visage. De tout temps, ce fut la chose la plus chaleureuse qui ai atteint le cœur de l'enfant aux boucles châtain.

« Bonjour ma sœur. Je me rendais à l'office. V..Vous veniez me chercher pour qu'on y aille ensemble ? »

Le sourire de la femme se mua en un rictus plaintif, comme si elle cachait un secret qu'elle ne devait pas révéler, mais qui lui tiraillait l'esprit.

« Pas d'office pour toi aujourd'hui, mon enfant. Le père Franklin t'en a dispensé, car, chose étonnante, tu as reçu de la visite. »

Troy ne sautait pas de joie et l'expression sur son visage ne changeait pas. Lui qui avait toujours rêvé entendre ces mots pensait réagir différemment. Pourtant, il avait toujours eu confiance au jugement de la sœur Caitlyn et le simple fait qu'elle ne soit elle-même pas enchantée suffisait à rendre le garçon craintif de cette nouvelle.

Il suivait donc la religieuse jusqu'au hall d'entrée, dans lequel attendait une femme. Cheveux tressés et gras, mais d'une couleur et d'un aspect si similaire au sien, elle portait une tenue déchirée et ternie par le temps. Ses yeux étaient cernés et rougeoyant, son corps maigre et décharné. Elle tendait une main calleuse et des doigts tremblants vers le visage de Troy lorsqu'il s'approcha d'elle avec sœur Caitlyn.

« Troy... mon petit Troy. Tu es si beau...Tu..tu...ressembles tellement à ton père. »

Qui était cette femme ? Malgré son jeune âge, le garçon comprit directement qu'elle semblait en manque de substances qui étaient loin d'être appréciées au sein de l'église dans laquelle il avait grandi. Soeur Caitlyn, dans un élan de protection, retira délicatement la main de la jeune femme du visage de l'enfant pour se placer entre elle et lui.

« Troy, voici ta mère biologique. Elle nous a contactés il y a quelques semaines pour prendre de tes nouvelles. Nous avons nous-mêmes étaient très surpris et on a demandé à demander au poste de police du coin de faire des recherches sur de possibles liens de parenté. Et, effectivement, Gwenllian ici présente est bien ta mère. »

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Deux mois plus tard.

C'était la troisième fois en deux mois que le garçon acceptait de se rendre chez cette jeune femme d'une trentaine d'années. Elle disait être sa mère, bien que le garçon ai encore du mal à y croire. Il n'arrivait pas à se faire à l'idée que cette inconnue, apparue dans sa vie comme un cheveu sur la soupe, ai un lien de parenté avec lui. Ce qui l'avait convaincu, c'est la photo qu'elle lui avait montré. La femme en question était le même que celui sur la photo qu'avait Troy sur sa table de chevet. Le doute n'était plus permis.

Quoiqu'il en soi, il avait fini par se rendre chez cette femme. Un petit appartement, en piteux état. Elle lui avait raconté son histoire. Elle lui avait parlé de sa décision cruelle mais nécessaire de l'abandonner au pied de l'église. Elle lui avait raconté sa descente aux Enfers après son choix et la vie misérable qu'elle menait aujourd'hui. Il était jeune, mais Troy était bien conscient des difficultés que pouvait rencontrer cette Gwenllian.

Il lui avait demandé des informations concernant son père, mais la jeune femme avait refusé de s'étendre sur le sujet. Selon elle, son père biologique n'avait pas d'importance et n'interviendrait jamais dans la vie de l'enfant. Il avait accusé le coup, mais aussi compris que le sujet était sensible et qu'il valait mieux qu'il apprenne à nouer une relation avec sa mère  avant de retenter de l'interroger.

Les visites se passaient bien, même si elles ne duraient jamais plus d'une demi-journée. L'orphelinat n'était pas prêt à le laisser dormir chez cette inconnue. Troy lui-même ne se faisait pas d'illusion : ce semblant de lien familial retrouvé ne suffirait pas à assouvir le manque dans son cœur. Gwenllian semblait avoir de bonnes intentions, mais sa situation la rendait instable et craintive. Elle pouvait tout aussi bien couper de nouveau les ponts du jour au lendemain. À moitié rassuré par cette femme et à la fois heureux d'en apprendre un peu plus sur son histoire, le garçon avançait à pas de velours dans cette relation insécure.

Puis vint le jour où Gwenllian fit la demande à l'orphelinat pour que Troy passe la nuit chez elle. Certes, le garçon vivait au sein même du foyer d'une église, mais il s'imaginait mal dormir au milieu de la crasse et des déchets qui jonchaient le parterre de l'appartement de sa tante. Peut-être aurait-elle fait le ménage ? Un simple coup d'œil lors de son arrivée sur le palier lui fit penser le contraire.

La soirée se déroulait sans encombre notoire. Elle était cependant plus tendue, plus sur la défensive qu'à l'accoutumée. Un moment même, le garçon faillit lui faire la demande de rentrer à l'orphelinat, mais il s'est ravisé, comprenant que ça vexerait sa mère tout juste retrouvée. Il se coucha et se réveilla au petit matin, sorti du lit en vitesse par les cris provenant du salon du petit appartement.

Il y trouvait sa mère ainsi qu'un jeune homme à l'allure sournoise, en train de se disputer. Le ton était monté et les deux semblaient à cran. Lorsque Troy débarqua dans le salon, le calme s'installa. L'homme fixa avec insistance l'enfant tandis que la tante s'avançait vers lui, affichant un sourire faussement réconfortant sur le visage.

« Troy, mon chéri. T'es déjà debout ? Désolé, on a dû faire un peu de bruit. Je te présente mon ami Robert. On voulait... »

« Je peux retourner à l'orphelinat ? Ils ont prévu un tournoi de baseball cet après-midi, et je ne voudrai pas manquer ça. »

De fausses excuses, encore. L'enfant avait compris que quelque chose n'allait pas dans cet appartement et il voulait s'en échapper le plus vite possible. Cette Gwenllian cachait décidément quelque chose et il ne voulait pas en apprendre plus sur elle. Cependant, l'homme qui se prénommait Robert sembla ne pas entendre du même œil la requête de l'enfant. Il s'approcha de lui, avec vitesse et beaucoup d'agitation.

« Hors de question ! T'es mon assurance-vie gamin, je vais pas te laisser filer comme ça ! », hurla-t-il en lui saisissant le bras avec force.

Troy tenta de se débattre, mais, du haut de ses dix ans, il ne put rien faire pour s'extraire à la prise de ce balourd. Il se mit à crier, mais personne ne l'entendait. Gwenllian s'approcha de lui.

« Calme-toi mon chéri, je vais tout t'expliquer. Mais je t'en supplie, reste calme...»

Elle avait ce mélange de crainte et de malice dans la voix. Se voulant rassurante, elle déposa sa main sur la joue de l'enfant. Le contact, telle une brûlure, éveilla quelque chose chez Troy. Il y eu comme un léger moment hors du temps, durant lequel les yeux de la jeune femme devinrent vitreux. Elle s'immobilisa et elle tomba à genoux, pleurant à chaudes larmes sur le parquet du vieil appartement.

Ce fut trop pour Troy, qui fut pris d'une soudaine fatigue. Il sentit sa conscience faillir, la pièce s'engouffrer dans les ténèbres, juste avant de sombrer dans l'inconscience.

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Quelques heures plus tard.

Lorsque Troy revint à lui, il sentit qu'il était attaché à une chaise, les mains ballonnées dans le dos. Sa vue était obstruée par un bandeau, ne laissant que la pénombre pour seul repère. Il se mit à pleurer, à crier. Ce n'était qu'un enfant après tout. Son corps las et peu enclin à la restriction le rendait d'autant plus vif, et il entendit la voix de ce fameux Robert comme seule réponse.

« La ferme, le mioche ! »

Comprenant qu'il n'était pas en position de riposter, il exécuta l'ordre comme une consigne divine. Pourquoi Diable la situation avait-elle à ce point dégénéré ? Il devait simplement passer une nuit chez sa mère. Vu qu'il n'était pas rentré, l'orphelinat allait sûrement se dire qu'il avait choisi de rester vivre chez cette nouvelle famille, sans demander son reste. Ce n’était pas dans leurs habitudes de s'inquiéter outre mesure pour les enfants qu'ils accueillaient une fois ceux-ci sorti de leur effectif.

« Pourquoi ? Pourquoi vous me faites ça ? »

Lui qui avait l'habitude de fanfaronner, n'était plus qu'une bête traquée et tapie dans l'ombre. Il voulait des réponses, plus pour se rassurer que pour comprendre réellement. De toute façon, c'était sûrement trop compliqué pour lui.

« Mon chéri... ». La voix de sa mère était bien plus froide et tranchante qu'à l'accoutumée. « Laisse-moi t'expliquer. C'est à propos de ton père. »

« Mon père ? Mais tu m'as dit que tu ne savais pas qui c'était. »

« Je t'ai menti. »

Elle se mit à rire. Pas le rire doux qu'elle avait habituellement, mais un rire sombre et graveleux. On aurait dit qu'elle revivait ces instants en direct.

« Ton père est un dieu. Le dieu de la guerre, Arès. Je n'y ai pas cru, et pour cause, j'ai toujours été très terre-à-terre. Mais il a m'a apporté des preuves. Des preuves irréfutables. À ta naissance, j'ai pris la décision de t'abandonner pour te protéger, mais également me protéger à moi. Me protéger de tout ça. »

Troy ne comprenait pas un seul mot de ce que venait de dire la jeune femme. Sûrement avait-elle totalement perdu l'esprit, ou alors l'avait-elle jamais eu. Ce fut Robert qui continua l'histoire.

« Il y a deux ans, j'ai rencontré Gwenllian. Un soir, elle m'a avoué l'histoire avec ce dieu, et l'enfant qui était né de cette union. J'ai moi-même eu vent d'histoires similaires dans ma famille, sans trop y croire. Gwenllian m'a convaincue. Bref, j'ai compris ton potentiel à l'instant où j'ai bien assimilé tout ce bordel mythologique. T'es le fils d'un dieu. Grâce à toi, ta mère et moi pouvons obtenir tout ce que nous désirons. Si jamais ton père tient un minimum à toi, il va devoir exaucer tous nos souhaits. »

L'enfant l'entendit s'avancer vers lui à pas lourds.

« TU M'ENTENDS ARÈS. VIENS ! VIENS SAUVER TON BATARD ! »

Le silence s'installa autour d'eux, avant que les deux adultes ne se mettent à exploser d'un rire dément. Troy ne comprenait plus rien et n'avait clairement plus la force de comprendre ou de s'acharner à discerner le vrai du faux. Puis vint l'agitation. Une porte s'ouvrit dans un fracas. Des bruits de coups, des cris et des pleurs. Au milieu, il crut même entendre des bruits de sabots mais il se dit qu'il était en train de perdre la tête lui aussi. En quelques instants, le calme tomba de nouveau. Il sentit quelqu'un lui ôter son bandeau et il cligna des yeux un moment avant de recouvrer une vue normale. Pendant que le mystérieux inconnu lui détachait les mains, il put observer sa mère et Robert inconscients sur le sol, le visage tuméfié.

Puis le nouvel arrivant se plaça face à lui, un léger sourire en coin. Il devait avoir dans les quarante ans et arborait une mine débonnaire, assortie à une barbe mal rasée. Sa bedaine dépassée d'une chemise hawaïenne trop petite. Mais le plus étrange, c'était au niveau de la moitié basse de son corps : à la place des jambes, il avait des jambes de chèvre se finissant par deux sabots fendus.

« T'as d'la chance que j'passais par-là gamin. J'suis en vacances mais bon, j'peux pas résister à l'appel d'un nouveau sang-mêlé. »

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Camp des sang-mêlés, de nos jours.

Voilà maintenant dix ans que le garçon vit au sein de la Colonie. Depuis son arrivée, beaucoup de choses ont changé. Déjà, il a compris la réelle nature de son ascendance et a pu mettre un visage sur son père : effectivement, et comme l'avait confirmé le discours de fou de ses deux agresseurs de l'époque, le messager des Dieux était belle et bien son père. Et il avait même des frères et sœurs du côté paternel. Enfin, des demi-frères et sœurs pour être exact.

Il avait dû apprendre à aborder l'aspect mythologique de ce monde, tout en découvrant les pouvoirs qu'il avait hérités de ce dieu géniteur. Ce ne fut pas facile, ni même la période la plus calme de sa vie. Pour autant, aujourd'hui, il était pleinement immergé dans ce monde et en saisissait les facettes, bien qu'il lui restait encore beaucoup de choses à découvrir.

Après plusieurs mois au sein de la Colonie, il avait été rendre visite à sœur Caitlyn et aux enfants de son ancien orphelinat. Comme il l'avait pensé, ceux-ci étaient arrivés à la conclusion qu'il avait choisi de rester vivre chez sa mère. Il leur expliqua la situation, en éludant tout l'aspect magique de la chose. Après tout, concilier mythologie grecque et catholicisme était une tâche à laquelle le garçon se serait tenté pour rien au monde.

Cette vie paisible au camp était entrecoupée d'affrontements et de combats à l'épée. Il était devenu un véritable expert dans le maniement de l'arme et pouvait tenir tête à de nombreux guerriers à la colonie. Il s'était découvert une vocation pour le combat, alliant ses pouvoirs et son corps avec une grâce inégalée.