« sweet blooded and stranded » – maxine green [✓]

L’imprévisibilité et la cyclothymie demeurent deux piliers sur lequel, le comportement de Maxine se fonde. Ce n’est pas son humeur lunatique qui arbore un élément complexe de sa personnalité mais plutôt ses périodes euphoriques qui entravent la plupart du temps, son quotidien. Elle n’est pas de celles qui sont plongées dans la sociabilité pure.

En effet, elle favorise son aspect solitaire qui lui permet de se recentrer sur ses songes les plus profonds et donc d’étayer une réflexion abstraite sur tout ce qui peut l’entourer.
Celle-ci ne sera jamais désagréable si l’on vient à l’aborder, trait paradoxal de sa personnalité qui lui accorde une énergie d’éloquence singulière, et par conséquent, un débit de parole long. L’un de ses atouts est principalement le fait qu’elle arrive à comprendre les autres mais sans réellement ressentir ce qu’ils peuvent éprouver. Il peut bien évidemment lui arriver de ne pas apprécier certaines personnes, et dans ce cas de figure, le défaut qui pourra surgir sera celui de chercher à dissuader un individu à toute volonté et de le faire basculer dans la négativité.

Ce fonctionnement peut se manifester lorsqu’elle cherche à obtenir une chose particulière et ce, par tous les moyens. Un être humain ne peut naître aucunement sans vice et cela est relatif également pour les anges. Ainsi, son vice à elle est présent dans sa nature, qui la mène à agir par calcul, en fonction de ses propres intérêts. Si son portrait tend vers le genre imparfait, la jeune romaine possède une facette qui est contradictoire avec son comportement habituel. En effet, elle peut se dévoiler être d’une extrême douceur et une bonne amie, si l’on vient à réussir à entrer dans sa bulle et dans son cœur.  

Le vingt-huit décembre deux-mille deux fut une nuit noire marquée par une véhémente tempête aux allures sombres. Ce soir-là, du ciel émanait une atmosphère dotée d’une morosité unique. Hostus Green, un vieil homme d’une cinquantaine d’année aguerri par le temps venait d’exprimer son désespoir en criant avec hardiesse. Il venait de perdre sa femme qui s’était évaporée dans une sombre nuée en le laissant après la naissance de sa fille unique. L’amour de sa vie lui avait laissé un enfant qui ne faisait que pleurer, peu importe ce qu’il pouvait faire, le bébé ne cessait de geindre.

Celui-ci habitait avec sa progéniture dans une petite maison dans la région de Latium et était un fier peintre jusqu’à ce qu’il perde sa muse, la femme aux cheveux de jais, qui réussissait à l’inspirer, qui n’était qu’autre qu’une entité grecque ; la déesse des Malheurs, des poisons et des toxines, Achlys. Il perdit alors son inspiration par cet événement et voua les années suivantes à l’éducation de son enfant. Pour ne rien arranger à son chagrin, sa petite fille demeurait le portrait craché de sa mère. Elle portait une longue chevelure noire et profonde, son teint était aussi blanc qu’un enneigement en Alaska et ses prunelles d’un bleu froid, autant glacial que la Banquise en elle-même. Lorsque l’homme posait les yeux sur Maxine, le souvenir de la disparition de sa femme retentissait à chaque fois puisqu’elle avait hérité de ses traits physiques et cela le conduisait à ressentir une intense amertume. Par cela, une relation de malaise s’instaura entre les deux individus. La jeune fille ne comprenait pas toujours l’attitude distante de son père vis-à-vis de sa personne et même si elle ne ressentait pas un besoin d’affection, le fait qu’il puisse ne pas agir comme les parents de ses autres amis à l’école, lui causait une rancœur singulière. Et cette fois-ci, lorsqu’elle put fleurir à un âge conséquent, il était question de lui infliger la souffrance qu’elle avait engrangée au fil du temps.

Des reproches et des reproches, c’était tout ce qu’elle avait aux lèvres. Elle ne supportait pas sentir un mal-être et préférait tout autant que les autres le ressentent à sa place. Avec le temps, son mécanisme de défense se traduisait par le fait d’entraîner ses fréquentations dans ses humeurs afin de pouvoir aller mieux. C’était là, que son défaut mortel survenait, cette dernière ne voyait jamais réellement la gravité de ses actes et agissait en se jetant à chaque fois dans la gueule du loup. Le terme « conséquence » était absent dans son dictionnaire et l’important dans cette histoire, à ses yeux, était d’aller bien, elle était capable d’envoyer tout au diable juste pour la sensation de paix intérieur.