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 ⊱ Concours d'écriture

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Oracle
Localisation : Grenier de la Pythie
Date d'inscription : 16/11/2020
Oracle
MessageSujet: ⊱ Concours d'écriture   ⊱ Concours d'écriture Icon_minitimeLun 23 Nov - 12:17


Concours d'écriture
Partie importante, et obligatoire, du forum. A lire et à respecter impérativement.


PRÉAMBULE

Explications -

Hello les demi-dieux ! Pour cette version,  le staff a décidé d'ouvrir un concours d'écriture, afin de faire vibrer votre imagination. Vous aurez 6 jour dès ce jour jusqu'au Dimanche 29 novembre 2020 à 23h59 pour écrire un texte d'une longueur de 1000 - 1500 mots maximum. Vous pouvez bien évidemment écrire moins, mais évitez d'écrire plus. Vos textes devront être envoyés à Chiron avant la date limite.

Le thème  -


Le thème de ce concours d'écriture est "Enfance d'un Demi-Dieu", vous allez devoir raconter brièvement l'enfance de votre personnage RP et vous êtes assez libre sur le sujet mais que ça soit un lien quand même avec l'univers et votre parent divin. Attention, gardez bien en tête que ce concours est fictif et n'aura pas d'incidence sur le role play à proprement parler.  Le staff votera pour ses trois textes préférés. De grosses récompenses sont à la clé et des drachmes seront tout de même donné pour la participation.

Quel récompense ?  -

1ère place : 200 drachmes
2ème place : 150 drachmes
3ème place : 100 drachmes


Alors à vos stylos!  Laissez parler votre créativité et l'auteur qui sommeille en vous, et que le meilleur gagne!

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https://percyjacksonrpg-hc.forumactif.com

Chiron
Localisation : Colonie des sang-mêlés
Date d'inscription : 21/11/2020
Chiron
MessageSujet: Re: ⊱ Concours d'écriture   ⊱ Concours d'écriture Icon_minitimeMar 1 Déc - 17:27


Concours d'écriture
Partie importante, et obligatoire, du forum. A lire et à respecter impérativement.


[center]
RÉSULTATS

Prix -

Hello les demi-dieux ! Merci à tous pour vos réponses, on s'attendait pas à autant de réponses, il y a eu quand même 8 !

1ère place : 200 drachmes pour @Emilie, Félicitations !
2ème place : 150 drachmes pour @Blawnistros, Félicitations !
3ème place : 100 drachmes pour @Ackles,Félicitations !
Créativité : Nous avons décidé d'offrir le prix de la créativité à @Spowy qui remporte 75 drachmes ! Félicitations !
Pour tous les autres, vu que vos écrits étaient vraiment bien, j'ai décidé de vous offrir à 40 drachmes à Exes, Ivory, Biscottequicroc et Nowhere. Félicitations !

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Chiron
Localisation : Colonie des sang-mêlés
Date d'inscription : 21/11/2020
Chiron
MessageSujet: Re: ⊱ Concours d'écriture   ⊱ Concours d'écriture Icon_minitimeMar 1 Déc - 17:29

Texte 1 : @Emilie

https://docs.google.com/document/d/1694SRDJIj58mmfWVqWTBz9YXuNMz3nQvPa-HXWvY-74/edit?usp=sharing

Texte  2 : @Blawnistros

I wrote for you...
by Blawnistros a.k.a Elliott Hemingway
Bonjour Louisa,

Je sais pas trop où commencer, je n'ai jamais vraiment écrit de lettres. Je me demande pourquoi Mme Hathaway veut que je t'écrives à toi, tu sais tout normalement non ? Tu dois déjà savoir comment je me sens. Mme Hathaway c’est ma psychologue. Maman a dit que ça me ferait du bien d’en consulter une mais je ne fais que dessiner là-bas ; tous les mardis à 16 : 05 exactement (elle a toujours un peu de retard). J’y vais après l’école, c’est Esther qui m’y emmène. Esther, tu sais ma grande sœur, elle s’occupe de moi pendant les absences de maman. Elle est douce et gentille avec moi, c’est certainement la seule personne qui prend soin de moi comme ça. C’est elle qui m’a appris à lire. J’ai eu beaucoup de difficultés à apprendre parce que j’étais dyslexique mais j’ai réussi à m’en sortir. Aujourd’hui, je ne fais que lire. Tu aimes toujours autant lire toi ? Moi je « dévore les livres » comme dirait Esther. Ma mère a une imposante bibliothèque dans notre appartement de Chicago et je lui en emprunte quelques-uns. Maman part de plus en plus souvent sur des fouilles très importantes, comme tu sais elle est archéologue. Bien que son talent ne soit pas reconnu partout. A l’école mes camarades se moquent souvent de moi en me disant que ma mère est folle tout comme moi. Moi je pense que dans un monde où le présent ne cesse d’évoluer, le passé n’intéresse plus personne. Je trouve que c’est triste parce que c’est ce qui nous permet de ne pas reproduire nos erreurs. Tu ne penses pas ? Dans tous les cas, l'école est un véritable enfer. Là-bas personne n’est gentil et je ne cesse de me faire moquer. D’abord parce que je parlais avec Joshua, un garçon super cool ! Il me faisait penser à toi. Joshua est né en 1974 et il a mon âge, c’est dingue non ? Je n’ai jamais compris pourquoi les autres n’arrivaient pas à le voir tandis que moi oui. Au final, j’ai fini par ignorer Joshua et il a quitté l’école. Il me manque parfois mais je me dis que c’est mieux comme ça. Les autres ne se sont pas arrêtés là, les garçons ont commencés à se moquer de moi en m’appelant « sac d’os » déjà parce que je suis maigre mais aussi parce qu’un jour un os est sorti de terre alors que je m’étais énervé contre un garçon qui m’avait volé mon déjeuner. Quel enfer cette école ! Esther dit que je suis spécial et que c’est pour ça qu’ils font que de m’embêter ; parce qu’ils sont jaloux. Alors qu’est-ce qu’il y a de bon à être spécial ? Ne vaut-il mieux pas être banal et vivre tranquille ? Plus le temps passe et plus je sens une douleur près du cœur qui me fait très mal. Ici, on me demande souvent où est mon père. Au début, je ne répondais pas. Enfin, pas parce que je n’en avais pas envie mais parce que je ne savais pas. Comme tu le sais maman refusait de m’en parler et c’est finalement Esther qui m’a tout racontée. Elle m’a dit qu’il était un grec très respecté et qui avait une place très importante qu’il ne pouvait pas quitter. Qu’il avait choisi sa carrière avant ma mère et moi mais qu’il m’aimait. Je me suis toujours fait un tas d'idées à son sujet. Peut-être était-il un malfrat recherché qui ne pouvait pas quitter la Grèce ? Un homme politique influent ? Ou une star du cinéma ? Ou peut-être que mon père ne voulait pas me voir. Peut-être qu’il ne m’aime pas. C'est pas grave, il y a beaucoup de gens qui ne m'aiment pas. Aujourd’hui rien de cela ne semble correspondre à mes attentes. D’ailleurs, je n’en ai plus. J’ai abandonné tout espoir d’avoir un jour de sa part un signe ou quelque chose qui me ferait dire « J’ai réellement un père ». En fait, j’ai même arrêté de penser que j’en avais un. Tout ce que je veux c’est pouvoir revenir dans le passé, au temps où je n’étais encore qu’un très jeune garçon et où je m’amusais avec Alexandrina. En Grèce je m'amusais plus, j'étais heureux. Les gens m'aimaient et ne me jugeaient pas, c'était bien. Bien mieux que maintenant. Mais maman ne veut plus que je vienne sur ses fouilles, elle me dit que je n’ai plus l’âge et que je dois me concentrer sur mes études. Un jour, j’ai entendu une conversation entre Esther et elle qui disait que « c’était trop dangereux ». C’est trop injuste. Je ne me suis jamais blessé et je faisais toujours très attention à ne pas m’approcher des sites trop dangereux ou des outils qui pouvaient me blesser. Alors pourquoi m’interdire de retourner en Europe ? Toi au moins tu savais me comprendre. La vie en ville est pénible, je préférais largement vivre dans le Michigan. Mais c’est comme ça. De toute façon les enfants n’ont jamais leur mot à dire. Ils écoutent toujours les parents.
Voilà, je crois que je t’ai tout raconté à propos de ma vie actuelle. J'imagines que tout est mieux là où tu es, j'espère que tout va bien là-haut en tout cas. Ici tu me manques beaucoup.

Je t’embrasse, ton neveu chéri, Elli.

Elliott à huit ans lorsqu'il écrit cette lettre. Cela fait quelques mois qu'il est à Chicago et sa mère part de plus en plus souvent sur des fouilles archéologiques. Enfant perturber par le décès de sa tante avec qui il était très proche, il se confie à elle dans une lettre ouverte narrant sa nouvelle vie sans elle. Il ne se doute pas un seul instant de son ascendance divine, tout ce qu'il souhaite c'est récupérer sa vie d'avant. Quand tout allait encore bien.
BY CΔLΙGULΔ ☾



Texte 3 : @Ackles

Spoiler:

Texte 4 : @Spowy
Hello,

je vous joins le lien du document qui comporte mon poème décrivant l'enfance de Riley Bennett! Comme j'ai voulu bien faire ça, ce sont toutes des décasyllabes (10) pour toutes les rimes croisées du texte. Voilà merci d'avance ! (https://docs.google.com/document/d/1lXH-kSfRrBdydtDk1BBUndjAyb9KlhXqQM8NSWz-43Q/edit?usp=sharing)

Spodelaire
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Chiron
Localisation : Colonie des sang-mêlés
Date d'inscription : 21/11/2020
Chiron
MessageSujet: Re: ⊱ Concours d'écriture   ⊱ Concours d'écriture Icon_minitimeMar 1 Déc - 17:32

Texte 5 : @Exes


« Le jour où tout commença ... »

L'histoire que je m'apprête à vous raconter ne retrace pas l'enfance de Leito qui, malgré le sang qui coule dans ses veines, a été plutôt banale. Je vais vous raconter une seule partie de son enfance ... un après-midi qui est sûrement le plus important de sa vie, celui où tout a commencé !

Ce jour là, le 16 octobre 2016, le soleil brillait dans le ciel de la Nouvelle-Orléans. La température y était agréable et les petits courants d'air qui allaient et venaient rendaient l'air si doux que cet après-midi aurait été parfait pour se reposer sous l'épais feuillage d'un arbre. Leito, âgé de 13 ans, était venu dans un parc de la ville à la sortie des cours pour préparer calmement son exposé de chimie pour le lendemain. Assis sur la pelouse du parc, il arrivait difficilement à se concentrer et passait plus de temps à arracher l'herbe et à se prélasser qu'à se mettre au travail.

Pendant ce temps, à quelques pas du parc où se trouvait Leito, Freya Sorensen, fille de Zeus, et Thésée Jones, fils d'Hermès, tentaient de se repérer dans la ville à l'aide d'une carte. Ils n'étaient pas là par hasard puisque deux jours avant ça, Leito pris par un excès de colère provoqua malgré lui une secousse terrestre qui ne manqua pas de retenir l'attention de la Colonie des Sangs-Mêlés puisqu'en plus de se produire à un endroit inhabituel pour une telle activité sismique, cette secousse perturba l'échelle de Richter. La Colonie conclut rapidement à l'hypothèse d'un enfant de Poséidon dans la nature et, du fait de la rareté et de la valeur d'un enfant de l'un des Trois Grands, décida d'organiser une expédition pour le retrouver et le ramener ici. Ainsi, Freya fût désignée pour être envoyée à la Nouvelle-Orléans et elle choisit Thésée pour l'accompagner dans cette nouvelle quête.

Cependant la Colonie n'était pas seule à avoir remarqué l'existence de Leito puisqu'Hadès, furieux que son frère Poséidon ait rompu le Pacte des Trois Grands, envoya en représailles la furie Tisiphone pour mener une attaque contre le demi-dieu. Ce n'est pas la première fois qu'il se fait prendre à partie par un monstre mais c'est bien cette attaque qui changera définitivement le cours de sa vie.

La furie envoyée par Hadès attaqua Leito alors qu'il se prélassait dans l'herbe du parc. Il lui échappa de justesse alors qu'elle se dirigeait sur lui pour l'attraper et, désarmé, il lui asséna des coups avec les moyens du bord ; son sac à dos, des bouteilles en verre qui jonchaient le sol ou encore la poussette d'une mortelle venue se promener dans les lieux. Non loin de là et alertés par les hurlements de Leito, Freya et Thésée prirent le décision de se diriger vers le parc avant de tomber sur le demi-dieu qui tentait vainement de fuir le monstre. Alors que Tisiphone poursuivait Leito et qu'elle était sur le point de mettre la main dessus, Thésée fit virevolter son bouclier en direction de la tête de la furie pour la dévier de sa trajectoire et lui faire manquer sa cible pendant que Freya, voyant Leito désarmé, envoya au demi-dieu un glaive en bronze céleste en lui hurlant « DÉFENDS-TOI » d'un ton ferme et impitoyable. Aussi tôt Freya s'élança vers Tisiphone, hache en or impérial à la main, prête à en découdre, mais cette dernière gifla la demi-déesse d'un puissant coup de fouet. Gonflée par une telle offense, Freya invoqua la foudre de Zeus qu'elle abattit sur la divinité chthonienne. Quelque peu grillée et fumante par l'éclair, la furie n'en était pour autant pas à son dernier mot puisqu'elle "chopa Leito par le col-back" avant de s'envoler. À ce moment là Thésée intervient une nouvelle fois en envoyant son filet, accroché à une corde, saisir Tisiphone par la gorge qu'il retenu pour empêcher la capture du fils de Poséidon, qui dans un geste désespéré, trancha une partie de l'aile gauche de la furie à l'aide du glaive qui lui avait été donné précédemment. Leito et Tisiphone tombèrent alors et Thésée en profita pour envoyer sa lance transpercer le corps de la furie. La lance de Thésée se planta dans le tronc d'un arbre avec Tisiphone empalée dessus ce qui laissa l'opportunité à Freya d'en finir en décapitant la furie d'un coup unique de sa hache.

C'est cette histoire qui changea la vie de Leito puisqu'il apprit par la suite la nature de son sang et rejoignit la Colonie des Sangs-Mêlés, escorté par Freya et Thésée.


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Chiron
Localisation : Colonie des sang-mêlés
Date d'inscription : 21/11/2020
Chiron
MessageSujet: Re: ⊱ Concours d'écriture   ⊱ Concours d'écriture Icon_minitimeMar 1 Déc - 17:35

Texte 6 : @Nowhere
Spoiler:

Texte 7 : @Ivory

Spoiler:

Texte 8 : @Biscotte




Veyn Sulman Egypte, Le Caire - Biscottequicroc Le soleil s’infiltra à travers les rayons du rideau blanc qui chevauchait la vitre de la petite chambre, illuminant une partie du lit sur lequel reposait en tailleur la demi-déesse. Veyn avait entre ses lèvres une petite flûte dorée dont les doux sons se perdaient dans la pièce, avec pour seule spectatrice de son talent, la solitude. Les cris d’autres enfants résonnaient sourdement dehors, tandis qu’elle se laissait bercer par la mélodie qu’elle interprétait. Les yeux fermés, son corps se balançait distraitement, comme guidé par la danse de ses notes. Le rythme gagnait en intensité à chaque bruit externe qui se rapprochait un peu trop d’elle, comme en réponse aux sollicitations involontaires de l’extérieur. Une manière de souffler ses émotions dans l’instrument et de les laisser s’évanouir dans l’air sec de la matinée.  

C’était comme un récit. Un récit dénué de mots.

C’en fut souvent ainsi. Sylvia Sulman, sa mère, partait le soir pour ne revenir qu’à l’aube en raison de ses horaires changeantes. Mais cela lui donnait parfois l’occasion de rencontrer les anciens patients avec qui sa mère s’était liée d’amitié, même s’il s’agissait fréquemment d’adultes. Elle s’était grandement intéressée aux histoires passionnantes que les personnes âgées lui contaient lorsqu’elles venaient prendre un thé chez eux. Sa mère se liait aux gens de tous âges ; elle était une personne naturellement et inexplicablement magnétique. Veyn devinait que c’était peut-être là le trait de sa personnalité qui avait attiré son géniteur divin. Elle se demandait ce qui pouvait pousser un être des cieux à s’enticher d’un mortel, surtout pour abandonner ses responsabilités de parent ensuite et décharger la fatalité de son rôle céleste à l’être aimé. Lorsque sa mère lui avait tout avoué, elle était alors âgée de onze ans et avait senti son cœur se compresser douloureusement dans sa poitrine. Et puis, elle s’était délestée de sa rancune via l’art en peignant des tableaux, accouchant d’œuvres d’où jaillissait sa mélancolie. Désabusée, elle avait cherché en elle le moyen de libérer son cœur de toute haine qui pourrait salir ses coups de pinceaux. Il n’y avait rien qui comptait plus à ses yeux que sa mère et son envie de créer. Elle ne voulait pas laisser de pauvres histoires d’abandon parental prendre le contrôle de sa vie.

Seulement, sa génitrice nourrissait bien plus d’inquiétude à cet égard. Démontrant un don certain pour le dessin, le chant et la musique en général, Veyn eut vite fait d’alimenter soupçons et intérêts auprès d’elle. Les voisins s’intriguaient de plus en plus d’entendre de si captivantes chansons d’une voix si jeune ; ses camarades de classe l’accablaient d’éloges devant ses dessins impressionnants de détails alors qu’à côté, sa dyslexie handicapait son apprentissage. Les professeurs demeuraient perplexes sur son cas et bien vite, le mot génie, ou sorcellerie, ressortait pour justifier son talent.

Mais ce fut aussi ce qui l’éloigna des autres élèves qui masquaient leur jalousie et leur peur en s’éloignant d’elle, lentement mais sûrement. Certains adultes dévorés par leurs ambitions, en revanche, voyaient en cette demi-déesse l’occasion de gagner de l’argent et tentaient de l’enrôler dans leurs camps pour bénéficier de ses talents.

Sa mère décréta donc la nécessité de déménager et de lui faire cours à domicile ; elle engagea ainsi son oncle pour la faire étudier. Heureusement peut-être, ce dernier était professeur d’université et pouvait ainsi assurer un enseignement de qualité à l’enfant, avec en plus le grec comme matière principale sur recommandation de Sylvia. Bien évidemment, sa dyslexie s’envola miraculeusement lorsqu’elle s’attela à l’apprentissage de la langue. Comme si elle avait été faite pour la lire, la décrypter, les mots s’assemblaient d’eux-mêmes sous ses yeux. Si elle ne manifesta aucune lacune dans le reste des matières, elle démontra toutefois un désintérêt ponctué d’une feignantise prononcée pour elles.

Elle vit sa mère de moins en moins souvent et bientôt, ce fut son oncle sur lequel elle put s’appuyer quand il la gratifiait de sa compagnie. Bien que l’art constituât un refuge de premier choix pour pallier au sentiment de solitude qui subsistait en elle, Veyn commença à apprécier la compagnie de son oncle qui ne la jugea à aucun moment sur ses particularités et l’encouragea toujours à suivre les élans de ses affects. De temps à autres, elle chanta pour lui. Sa voix était comme une caresse auditive, lui disait-il avec bienveillance, et il l’incitait même à s’en servir pour la mémorisation de ses leçons. Elle chantait en arabe, puis en grec ; elle alternait. Mélangeait les deux. Chantait ses cours, récitait ses leçons d’un ton mélodieux. Puis elle revenait à la réalité lorsque sa mère, de bonne humeur, rentrait avec une nouvelle présence humaine qui pouvait enfin rassasier son besoin de contacts humains. Varier son quotidien devenait un désir impérieux.

C'est par ce biais qu’elle apprit l’art de la médecine dans les grandes lignes, lorsque les patientes devenues amies de sa mère lui racontaient les exploits de cette dernière. Malgré la radicalité de sa décision, Sylvia était rassurée de savoir sa fille cloisonnée à la maison. Par ailleurs, la beauté de Veyn n’était pas en reste, et c’est dès les premiers signes d’intérêts chez le sexe opposé qu’elle se décida d’inventer à sa fille une allergie au soleil pour justifier ses sorties peu nombreuses. L’ironie de l’idée fut telle que la concernée refusa de croire ce qu’elle venait de faire, au début. Son père, dieu du soleil, aurait mis au monde une fille allergique au soleil. Elle se demanda même pendant un instant si ce n’était pas une sorte de rancune inconsciente qui avait poussé Sylvia à inventer une idée aussi cocasse, comme si la blague était dirigée contre Apollon lui-même.

Alors Veyn avait cessé de sortir lorsqu’il y avait trop de monde, à l’exception des jours où elle se hâtait d’accompagner sa mère au marché, lorsque le soleil commençait à se coucher. Le marché fut bien vite son petit bonheur rare du mois où elle pouvait contempler les multiples couleurs des étalages de fruits et légumes se mélanger ; où les bruits se mêlaient dans une valse désordonnée et agressive qu'elle se complaisait à écouter. Quelques fois, elle se concentrait sur un dialogue entre deux personnes et essayait d’imaginer le visage qu’elles devaient avoir au travers leurs voix. Ces voix qui lui étaient audibles grâce à son ouïe surhumaine. Elle se camouflait derrière son galabiah, qu’elle surmontait d’un fin petit voile au-dessus de sa tête pour dissimuler un peu son visage. Les yeux clairs n’étaient pas monnaie courante dans les environs, surtout quand ils appartenaient à un physique aussi distinct. Par soucis de discrétion, Veyn parlait peu, quand elle sortait avec Sylvia. Lorsqu’au détour d’une allée, un inconnu lui adressait la parole par hasard, elle feignait ne pas comprendre et sa mère parlait à sa place. Cela laissait ses interlocuteurs dans le désarroi, mais elle s’empêchait d’y penser trop longtemps.

Sa petite routine s’était ainsi installée, étouffante et, dans son plus grand paradoxe, pleine de poésie. Chaque jour, la demi-déesse laissait son imagination courir sur les toiles qu’elle peignait. La force de sa passion était inarrêtable. La chambre en devint vite remplie, et elle dût en jeter certains à contrecœur. Pour se pardonner de sa peur maladive, sa mère passait le plus de temps possible avec elle, même lorsqu’elle revenait de nuits chargées à l’hôpital. Oh, elle aurait pu se servir des talents de sa fille pour l’argent, mais il était hors de question qu’elle l’exploite. Veyn était son petit trésor à elle, que rien ni personne ne pourrait lui dérober. Jusqu’au jour où elle serait contrainte de partir au camp des sang-mêlés.

Un soir, alors que son oncle venait de s’éclipser après son dernier cours de la journée et que sa mère était coincée à son travail, elle avait regagné sa chambre et s’était assise sur le bord de la fenêtre, s’autorisant à goûter la légère brise du soir. Les brises étaient rares en Egypte, et celle-ci lui parut particulièrement rafraichissante. Après avoir vérifié qu’il n’y avait plus personne dans la ruelle en bas, elle s’arma de sa lyre – cadeau de son oncle, et naturellement, sa voix accompagna son jeu envoûtant, sans qu’elle ne sente le regard insistant qui pesait sur elle. Une silhouette curieuse jaillit du bout de la ruelle, et elle se fit alors attaquer par une harpie. Rien que cela. Elle hurla lorsque la bête vola jusqu’à elle, et fort heureusement, son oncle qui passait dans les parages pour rentrer put la secourir – il ne vit qu’un simple homme l’agresser plutôt qu’une créature anormale, bien sûr, mais la bête fuit tout de même. Sylvia l’emmena dès le lendemain dans la colonie, jugeant qu’elle ne pourrait la garder près d’elle plus longtemps.  

C’est ainsi dans un sanglot étouffé mais un enthousiasme léger que Veyn quitta sa prison invisible d’Egypte pour suivre le fil de ce que le destin semblait lui réserver, en Amérique.  

Là où elle pourrait enfin savourer le mot liberté.
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