now it's nothing but torture // apolline davis [✓]

le costume était fringant et sa robe était flambante. les myocardes s’emballaient aux rythme des mots qu’ils échangeaient. le moyen le plus simple de se débarrasser de la tentation c’est d’y céder. quelques mois plus tard, apolline arrive, non, elle débarque ou pire, elle déboule. l’entrée fracassante d’un bébé, la personnification même du stratagème et de la réflexion. apolline, aussi

têtue qu’indulgente,
observatrice que spontanée,
ambitieuse que réaliste,
prudente que naïve,

ne sera que l'alliance parfaite entre l’insouciance des mortels et la puissance des dieux. dix-neuf ans durant ; elle arpentera les buildings d’une ville qui ne dort jamais. mais c’est en rentrant un soir de novembre que la vérité fut révélée. un père gisant au sol le crâne fracassé, et les paroles étourdies d’un garçon d’une tendresse sans nom. “je vais t’aider”. quatre milles cinq cent kilomètres d’angoisse après, elle était enfin arrivée ((new-york, long island, la colonie des sangs-mêlés.))