❂ roseanne wang ─ the warrior maiden ❂

HISTOIRE

Rose-Anne Wang est née à New York de l'amour portée par Athéna pour sa mère, Mailee Wang, une avocate et féministe activiste. Elles se sont toutes deux rencontrées lors d'une affaire de jurisprudence où le sujet était un féminicide organisé et où il a fallu pour Mailee d'emmener cette affaire jusqu'à la cour de justice qui allait décider du sort du coupable. C'est depuis ce jour qu'elles ne se quittèrent que très rarement, forcée par des liens amoureux à se fréquenter beaucoup trop souvent. Cependant, jamais Mailee n'aurait pensé recevoir un berceau en or au pied de sa porte où attendait un bébé enroulé dans des draps blancs : Rose-Anne Wang.

Forcée de devoir élever un enfant qu'elle n'avait absolument pas prévue, son instinct maternel lui obligeait bien à lui faire son éducation et la rendre à l'image de ce qu'elle estime être une femme, en l'inscrivant dans plusieurs clubs tous différents les uns les autres (comme le judo ou encore la danse contemporaine). Ce qui sortait généralement du lot était souvent les sports d'armes comme l'escrime ou les clubs intellectuels comme les échecs où elle se montrait très bonne stratège. Durant son enfance, elle crut avoir vécu mille vies en réalisant diverses activités extra-scolaires qui la forgea à être plus réveillée sur le monde qui l'entourait et à avoir le goût de l'apprentissage. Elle s'étonnait même parfois d'en savoir un peu trop comparée aux autres ou d'être plus aptes à réaliser des exercices physiques que les enfants de son âge n'était pas capable de faire.


A l'âge de 14 ans, elle avait déjà un très gros palmarès intellectuel et sportif : elle était première de la classe, avait gagnée plusieurs concours d'échecs, de langues étrangères, d'éloquence et avait même réussie à intégrer l'équipe nationale et fédérative d'escrime (ce qui faisait d'elle la plus jeune escrimeuse professionnelle de tous les temps). Sa mère lui disait souvent qu’elle n’était pas une fille comme les autres et qu’il fallait qu’elle exploite son potentiel jusqu’au bout, et malgré qu’elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle lui disait ça, elle obéissait quand même. Traversant la puberté, Roseanne avait très vite descellé certains changements chez elle : elle qui parlait toujours clairement se mettait très souvent à balbutier et elle peinait aussi à lire ses bouquins préférés. Sa mère avait pris des rendez-vous chez l’opticien qui ne réglait pas ses problèmes de vue et encore moins l’orthophoniste qui ne pouvait lui empêcher de mal articuler les mots.Toute ces étrangetés ne faisait qu’empirer et elle se sentait de plus en plus observée dans les lieux publics… peut-être que son cycle menstruel lui faisait croire des choses, disait-elle ? Quoi qu’il en soit, rien n’allait dans sa vie si parfaite et sa mère le remarquait aussi.

Lors d’un repas de famille entre elle et sa mère, elle lui avait offert une boîte enveloppée de papier cadeau. Roseanne pensait que c’était un nouveau téléphone (puisque le sien ne marchait plus lorsqu’elle le manipulait) mais c’était en fait des chaussures… de drôles de chaussures au style athénien. Sans comprendre, elle remercia sa mère qui lui demanda d’écouter attentivement ce qu’elle avait à dire juste après : sa mère lui avoua qu’elle était une demi-déesse, fille d’Athéna. Au début, elle trouva le récit absurde et drôle mais au fur et à mesure que la discussion se prolongeait, elle comprenait que le sujet était sérieux et que sa mère ne lui mentait pas du tout. Pourquoi avait-elle autant de facilité à réaliser des tâches intellectuelles et sportives ? Pourquoi lisait-elle si bien les langues anciennes qu’elle apercevait dans ses manuels d’histoire ? Et pourquoi ne s’était-elle pas posée plus de question le jour où elle s’était mise à discuter avec un hibou ? Tout cela lui paraissait plus clair désormais… Estomaquée, elle se laissa quelques minutes de silence avant de poser à sa mère mille et une questions du genre “Comment était-elle ?” “Les autres Dieux aussi existent ?” “Vais-je devenir une héroïne, comme Ulysse ?”. Sa mère qui répondait aux questions, animée par la curiosité dévorante de sa fille, avait marqué un point de suspension au milieu d’une phrase et s’était mise à lui raconter les dangers qu’elle allait rencontrer. Si elle se sentait récemment observée c’est parce qu’elle l’était réellement, et si elle pensait qu’on lui voulait du mal c’est bien parce qu’ON lui veut du mal. “Ces bottes sont magiques, elles te permettront d’éviter un danger.” disait-elle, et elle lui conseilla de les porter très souvent pour éviter une potentielle catastrophe.


Un mois plus tard, Roseanne s’était habituée à vivre sa puberté qui lui faisait petit à petit comprendre qu’elle n’était pas comme les autres. Elle avait renoncé à son téléphone et aux concours d’élocutions, puisque de toute manière, elle bégayait beaucoup trop pour comprendre quoi que ce soit. Un jour, elle s’était rendue à Central Park pour bouquiner au soleil ses livres de mythologie grecque, allongée sur l’arbre le plus isolé du parc. Le brouhaha constant des New Yorkais autour d’elle s’était progressivement arrêtée au fur et à mesure qu’elle feuilletait ses pages et se sentait de plus en plus observée. Enfin destinée à lever les yeux de son livre, elle avait remarquée que plus personne n’était là… sauf une silhouette imposante et noire qui la regardait au loin : un Taureau Crétois prêt à lui foncer dessus ! Il frottait avec son sabot la pelouse jusqu’à la dégarnir et fonça sur elle à une vitesse ahurissante. Roseanne qui était prise de cours s’était forcée de jeter son livre sur le côté, et elle de l’autre. Elle cherchait à fuir la bête mais il ne cessait de foncer sur elle en mettant les cornes en avant; et elle compris que la fuite était impossible. Lors d’un moment d’inattention, le taureau lui avait frappé violemment l’épaule et Roseanne s’était retrouvée par terre à râler de douleur. Le taureau lui, s’était mise au-dessus d’elle à soulever les sabots prêts à l’écraser totalement. Prise de panique, Roseanne avait fermé les yeux et coupé son souffle jusqu’à ce qu’elle sente que sa main gauche tenait quelque chose… une épée en or impérial. En ouvrant les yeux, elle ne réfléchit plus une seule seconde et logea son arme en plein dans le buste du taureau qui s'apprêtait à l’écraser, enfonçant l’arme jusqu’à ce que la pointe se retrouve de l’autre côté. Le sang de taureau lui gicla au visage et l’animal hurlait à la mort jusqu’à disparaître en plusieurs petites particules de poussière. Allongée et encore choquée de ce qui venait de se passer, elle se laissa quelques minutes avant de courir à pleine vitesse jusqu’à chez elle. Le souffle coupé, elle poussa la porte et retrouva sa mère à table avec… un autre homme, en costume trois pièces.

En rejoignant la conversation, l’homme costumé se présenta comme un Satyre du nom de Maron et expliqua à Roseanne qu’elle était beaucoup trop en danger pour rester ici. Sa mère qui avait donné son accord discuta de longues minutes et Roseanne compris qu’elle devait s’en aller, surtout après ce qu’elle venait de vivre aujourd’hui. Plusieurs heures après, elle avait fait ses valises et son épaule se portait beaucoup mieux grâce aux soins attribués par le Satyre qui l’attendait au pied de la porte. Roseanne avait fait ses adieux à sa mère et s’en est allée les larmes aux yeux… vers une nouvelle aventure.


Sur la longue route qui menait à la Colonie des Sangs-Mêlés (comme lui avait précisé le Satyre lors de leur rencontre), Maron avait reçu un message par Iris-Mail qui lui disait de ne pas s’y rendre car la Brume magique avait disparue. Roseanne ne comprenant rien lui avait demandé ce qu’il se passait, mais n’eut pas de réponse claire si ce n’est que la Colonie vivait actuellement une bataille dangereuse contre des mortels appelés “Watch Dogs”. Maron inquiet avait emmené Roseanne à Indianapolis et plus exactement Waystation, le refuge des Demi-Dieux. C’est là-bas que Roseanne s’entraina dur chaque jour comme le dernier palapapa aux côtés des chasseresses d’Artémis et d’autres créatures mythologiques impressionnantes. Elle acquis autant de connaissance et d’apprentissage pendant son temps à Waystation que durant toute sa vie chez les mortels et elle devint une vraie femme accomplie, prête à affronter quiconque se présentera sur son chemin… Jusqu’au jour où elle fut secouée par un Cri mortel qui emporta son âme à Asgard et fit la rencontre de nouvelles personnes, eux-mêmes de la Colonie des Sangs-Mêlés.