slave to the heartache (lux)

à savoir sur lux

sur sa vie au camp - lux préfère picoler et fumer toute la journée plutôt que de penser aux responsabilités qui l’attendent au camp. elle négationne son destin, et troque son potentiel par des techniques plus évasives les unes que les autres. la présence constante de son acolyte, marcus, fils de dionysos, et son principal fournisseur en vin, a tendance à la réconforter dans ses choix de vie plus que douteux. c’est néanmoins grâce à lui que lux accepte de temps à autre de faire face à ses dons, puisque marcus l’encourage à exploiter ses pouvoirs et à s’entraîner au combat. partout où elle va, lux glande. sa lâcheté la pousse à se morfondre dans son manque d’expérience. elle veut se rendre utile, mais ne sait pas comment. à vrai dire, elle n’a pas véritablement conscience de l’ampleur de ses capacités et préfère laisser le sale boulot aux autres, tandis qu’elle se contente d’interférer dans les affaires des autres demi-dieux pour tenter de s’adapter et de mieux se fondre dans la masse. malgré tout ces efforts, lux a la sensation perpétuelle de faire tâche.



INTP - the logician
les logiciens se perdent souvent dans leurs pensées, ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose. les personnes ayant ce type de personnalité ne s'arrêtent pratiquement jamais de penser. dès leur réveil, leur esprit bourdonne d'idées, de questions et de réflexions. il leur arrive même de mener de véritables débats dans leur tête. d’un point de vue extérieur, les logiciens semblent dériver dans un rêve éveillé sans fin.

lux est éloquente, sarcastique, rusée. c’est l’avocat du diable par excellence, elle prend plaisir à détruire les arguments et les croyances bien admises non pas dans un objectif profond ou stratégique, mais pour l’unique raison que ça l’amuse. dotée d’une grande curiosité intellectuelle, lux adore explorer des concepts complexes et inconventionnels, mais c’est avant tout une personne obsessive qui ne sait réguler son flot de pensées. lux a d’ailleurs une tendance à adopter des mécanismes d’adaptation malsains pour lutter contre son esprit qui n’arrête jamais de tourner, et consomme d’ailleurs assez régulièrement des drogues qu’elle qualifie de “médicinale” pour mettre sa voix intérieure sur pause. si elle était une personne autrefois très réfléchie, lux a une tendance à s’abrutir pour ne répondre qu’à ses désirs passagers. nihiliste, les sentiments de mélancolie et de profond pessimisme sont intimement liés à son âme, ce qui la pousse encore plus à n’en faire qu’à sa tête pour combler son ennui. lux peut alors être perçue comme une personne lâche et fuyante qui nie constamment ses devoirs, et en cela une personne plutôt égoïste. persuasive, lux a une certaine aisance à laisser penser qu’elle n’est pas complètement en roue libre, s’appuyant notamment sur le fait qu’elle s’est démerdée toute seule pendant plus de dix ans et que donc, elle n’a besoin de l’aide de personne pour se démerder. fondamentalement, lux est très indépendante, ce qui s’explique tout d’abord pour son aversion pour les figures d’autorité - et notamment à l’absence de figures d’autorité dans sa vie jusqu’à présent, et sait convaincre autrui qu’elle sait ce qui est bien pour elle. si lux est originellement une personne avide de connaissances et de savoir-faire, son esprit a été grandement noirci par ses expériences. sa pauvre estime de soi, qui est son défaut mortel, renforce son manque de courage pour devenir une meilleure personne.

le passé de lux

figé comme une erreur dans l’alignement cosmique, l’enfant illégitime fait ses premiers pas dans un mobil home défectueux du quartier de maiden head. s’il lève les yeux, il aperçoit son géniteur. il a la même gueule que sur la photo que lux a gardé de lui, précieusement et avec honte, quinze ans plus tard. à ce jour, elle ne se souvient même plus de la dernière fois qu’elle l’a vu. à chaque fois, c’était le même cirque : cette fois-ci lux, je te promets, j’ai appris de mes erreurs. fais-moi confiance, à partir de maintenant je serai présent pour toi. je t’aime. il lui a fallu bien trois discours de ce genre pour comprendre que ce n’était qu’un tas de mensonges de la part d’un addict qui n’en avait strictement rien à foutre du bien-être de son enfant, qui avait jeté l’éponge dès qu’elle sut se mettre sur ses deux pieds. alors il repartait un beau jour sans crier gare, lui disant qu’il serait bientôt de retour, après avoir dérobé lux de toutes les économies qu’elle peinait à se faire. et cette incertitude de le revoir à nouveau, cette inquiétude d’avoir à se démerder seule à quatorze ans, si c’était insupportable au début, elle a finit par s’y habituer. elle n’avait pas vraiment le choix.

pour survivre, elle avait ses talents d’écriture. lux lisait, beaucoup. entourée de ses piles de livres qui occupaient bientôt l’entièreté de l’infime espace de vie dont elle disposait, elle se sentait moins seule. ça lui permit également d’acquérir un savoir très utile, puisque la rédaction de la quasi totalité des devoirs d’anglais de ses collègues de l’école était faite par ses soins, et était d’ailleurs son principal revenu. c’était mieux que de dealer de la drogue (même si elle y avait songé) et puis au fond, lux adorait écrire. car c’est ce qui la retenait d’abandonner complètement son intégrité. ça la ramenait à tout ce qui faisait d’elle une personne, une femme, un cerveau, un esprit, destiné à plus que ce que la vie lui avait donné. ça lui permettait d’aller loin, loin de l’écho répétitif de ses échecs et de ses angoisses. et parfois, même, ça lui donnait envie de changer pour le meilleur.


lux s’est sans cesse sentie en décalage avec les autres, et pas seulement parce qu’elle était la seule à venir d’une classe précaire dans les établissements qu’elle fréquentait, mais parce qu’elle était rongée par ce profond mal-être que les gosses de son âge n’étaient pas sensés ressentir. à être trop consciente de tout, tout le temps, à voir le mal dans les choses dont les filles de son âge jouissent, elle a toujours été perçue comme quelqu’un de profondément désagréable. elle a alors grandi en cavalier seul, au bahut comme à la maison, moquée par les esprits simples et entourée par des parents qui étaient exaspérés à la simple idée de son existence. alors forcément, depuis toujours elle se dit qu’il y a un truc qu’elle a mal fait. que le problème, ça doit être elle.

en grandissant, lux se mit à enchaîner les relations amoureuses avec des gars n’ayant rien à voir avec elle. tous plus riches les uns que les autres, sportifs, heureux, mais tous certainement attirés par l’exotisme du milieu social de cette dernière. en soi, c’est surtout que des fausses rumeurs sur sa vie sexuelle avaient été colportées à son sujet, mais au moins ça lui a conféré cette validation dont lux se languissait. aussi triste que cela ne paraisse elle se complaisait dans ce rôle qu’on avait crée de toute pièce pour elle, car c’était tellement plus simple de se conformer à l’idée qu’on se faisait de sa personne plutôt que d’essayer d’exister. le pire, c’est qu’elle s’est convaincue qu’elle avait aimé chacun des garçons avait qui elle était sortie. qui aime bien châtie bien, dit-on. plus ça faisait mal, plus ça devait être de l’amour. et ceux qui comprenaient pas, qui dénonçaient la toxicité de ses relations, elle les ignorait. avec du recul elle sait qu’elle se voilait la face, mais lux a un don pour dissimuler les choses, les cacher, les éviter. encore aujourd’hui elle continue, s’efforçant de prétendre que sa vie lui plait.


lux regarde le monde tourner autour d'elle sans avoir l'impression d'en faire partie. colonie des sang-mêlés, maiden head. mi-humaine, mi-déesse. la révélation du grand destin qui l’attendait n’a pourtant pas su combler le trou béant dans sa poitrine. ça lui semblait même sans grande importance.

mes doigts dans le noir entre-ouvrent la fenêtre pour voir les éclairs à travers les nuages, ressentent le besoin irrésistible de s’évader de cette cage à oiseaux pour un peu d'air frais, cherchant désespérément une main pour tenir la mienne.. certaines filles connaissent toutes les paroles des chansons de l'une, de l'autre. elles s'accordent et trouvent des harmonies dans leur rire, leurs coudes liés résonnent en phase. et moi, je ne semble pas fredonner juste. et si mes mélodies sont celles que personne n'entend ? certaines personnes peuvent reconnaître un arbre, une cour d'entrée, et avoir la certitude d’être à leur place. combien de cercles puis-je franchir avant d'arrêter de chercher ? combien de temps avant que je ne sois perdue pour de bon ? il doit être possible de nager dans l'océan de l'être que l'on aime sans se noyer. il doit être possible de nager sans devenir de l'eau nous-même. mais je n'arrête pas d'avaler ce que je pensais être de l'air. je n'arrête pas de trouver des pierres attachées à mes pieds.


belle comme la peur. môme aux multiples mirages, lux est un mystère macabre, une énigme pernicieuse que même elle ne saurait élucider. gestes calculés. comédie répétée. ça devient presque naturel. lux comme un mirage. ses prunelles qui promettent monts et merveilles. comme une rare sirène. claquement de doigt. violente douceur, lux manie les mots comme une marionnettiste, enchantant les consciences peureuses de sa langue corrosive. pourvu que vous ne l’oubliez jamais, ce regard qui vous perfore de part en part. pourvu que vous pensiez à elle, même si vous auriez préféré ne jamais croiser ses yeux désireux. car sa misère immense, si visible soit-elle est déchirante. lux c’est la psycho-rigide qui se prend plus au sérieux, qui se méprise profondément et se voit comme une ermite. affectée par les échecs, malmenée par ses ambitions, elle fourre toutes ces émotions triturées dans ce myocarde autrefois si pur, assombri par cet esprit mauvais. et elle attend que ça explose. la peur de s’attacher, car lux se sait obsessionnelle et ça l’a rendue malheureuse. la drogue, les hommes, ça ne suffit plus à noyer cette angoisse grandissante. alors elle renie tout ce qui est sensation l’ayant saisie jusqu’à l’âme. lux aime, donc elle détruit. puis il y a cette lueur d’espoir qui persiste, cette promesse enfouie d’une renaissance spirituelle qui la force à continuer, tumeur émotionnelle. lux a le goût des ruines, et maintenant qu'on lui offre un foyer où elle a sa place, où elle a une importance aussi infime soit-elle, ne peut cesser de remettre en question son existence. sa plus grande peur, au fond, c’est de ne pas être à la hauteur, qu’on lui dise droit dans les yeux qu’elle n’a aucune valeur.

cobain.