Hadrien "Hadreus" B. Diamandis - Chevalier de l'Atlantide

Il est bien connu que les femmes de ballet russe font de l'effet, spectacle élitiste, il a seulement fallut à une mise en scène près d'une plage pour qu'une union improbable se noue, sur la cote ouest des États-Unis, dans le New Jersey, à Atlantic City. Nina Belova rencontra ainsi Poséidon, fasciné par sa prestation, sans toutefois lui révéler quoi que ce soit. Ils eurent une nuit d'amour et alors qu'elle devait retourner à Sébastopol - son lieu de résidence - il l'accompagna tout du long, et restait avec elle jusqu'à la naissance d'Hadrien, un enfant en pleine santé hurlant bien fort son droit de vivre.

Nina fut attristé par son départ mais une famille aux liens solides est là pour la soutenir. Elle présent Hadrien à sa mère, Anna Belova qui vit en Russie à Moscou où elle est commentatrice de ballet russe, qui transmis sa passion à sa fille, Nina. Là-bas, sa famille est ravie et espère que, malgré le fait qu'il soit un garçon, il puisse également conserver cette passion pour le ballet. En Grèce, à Athènes vit son père Lucas Diamandis, un ancien boxeur qui s'est reconvertis en primeur, le concernant il déteste le coup fourré qu'on a fait à sa fille, mais son sang coule également dans les veines de Hadrien, alors il le considère d'un air morose comme son petit-fils.

Hadrien connait une enfance turbulente, à la maternelle il est exécrable et seul la présence de sa mère réussit à le calmer définitivement, comme un phare dans la colère qui le couve d'un voile obscur. Vivant dans une rue modeste, en rentrant de l'école il adore regarder un film sur Zorro - puisqu'il en existe plusieurs - et en apprenant sa passion pour un tel personnage, Nina fit bien de lui en acheter différentes versions. Elle sourit le voyant de la sorte, il valait mieux se passionner d'une figure plutôt que de pleurer pour des jouets, tel était l'enseignement de son propre père, Lucas.

À l'école primaire à l'âge de huit ans, et à sa sixième école après expulsion, il rencontra une fille dénommée Lilia. Il s'enticha de sa compagnie et elle de lui, poussé par le comportement d'une bande de trois fripouilles de la même classe. Lilia conduisit alors Hadrien à la sortie de l'école dans une petite cour isolé, où elle lui dit lui vouloir faire une confidence, elle parut toute timide et renfrognée mais les trois fripouilles apparurent pour battre Hadrien, le jugeant insolent. Hadrien voulut se protéger et prendre les devants, motivé par la figure de Zorro mais il se fit battre, ce qui creusa une cicatrice dans son esprit, à travers les brûlures de sensations blanches qu'il ressentait à travers les coups reçus. Lilia s'en alla en s'excusant, lui disant qu'ils l'avaient forcé à faire ça.

Nina fut courroucée mais Hadrien n'avoua jamais qui était ses ravisseurs. Et désormais ses visionnages de Zorro n'était accompagné que par un regard indifférent, celui de quelqu'un qui ausculte les moindres faits et gestes. Soucieuse, Nina emmena Hadrien en Grèce voir son grand-père, afin qu'ils aient une discussion entre homme. Là-bas, Hadrien lui avoua qu'on l'avait battu mais il ne pouvait rien y faire, alors Lucas lui apprit quelques bottes de boxe, mais lui enseigna également que le revers de la possibilité de détruire, est celui de dénigrer la vie. Il lui montra également son importance, à travers les choses qui poussent et qui respirent, il lui fit travailler la terre, lui insérant dans le crâne qu'on ne travaille jamais autant qu'un homme qu'en lui faisant travailler la terre.

Il revint à Sébastopol avec sa mère, Nina mais elle le fit déscolariser afin que sa grand-mère, Anna puisse aider Nina à s'occuper de lui. Le quotidien de Nina est serré, elle travaille de bonheur et le travail terminé, elle part danser, pour seulement revenir dans les coups de 20 - 21h. Anna s'occupa de l'éducation de Hadrien partie, et fut bien au courante de l'altercation reçu à l'école. Elle lui inculqua l'importance de la danse - selon elle du moins - et comme elle permettait au corps d'exprimer des sentiments, des émotions. Hadrien lui rétorque qu'il n'y a qu'en travaillant la terre que l'on peut tout faire sortir, mais elle lui prouva le contraire en allant danser elle-même pour lui montrer. "Être aussi fluide et impitoyable que l'eau" était sa devise. Convaincu, Anna introduisit des cours de ballet maison après les cours à domicile, et fut inscrit dans le club de la ville.

À l'âge de neuf ans, il est déjà un excellent élève à l'agilité et au contrôle de son corps suprenant, à travers les enseignements de son grand-père, il devint plus vif encore et sut comment utiliser celui-ci comme une arme. À chaque visite, il travaille la terre sans relâche avec Lucas, tenant son rythme et en redemande encore à chaque jour qui vient. Il aime bien étancher sa soif après de longues heures sans rien boire, prétendant que cela donne un goût satisfaisant à l'eau.

À ses dix ans, et lors de son anniversaire où est réunis toute la famille pour célébrer la première décennie de Hadrien, alors que la fête est à son comble, un invité impromptue toque à la porte. Lorsque Nina part ouvrir, elle est sous le choc alors qu'il s'avéra qu'il s'agissait de l'homme qui l'a engrosser, Poséidon, qu'elle avait connu sous un autre nom bien sûr. Malgré les jurons poussés par Nina pour le jeter de son appartement, il souhaite leur dire la vérité, prétextant que Hadrien mérite cela, comme il a pu l'observer à travers sa vie, l'estimant ainsi "digne". Et au pas de la porte, lorsqu'il exprima son identité, Lucas ne put qu'en rire, déjà ivre. Anna ne sut quoi en dire et Nina fut sous le choc, cependant c'est Hadrien qui laissa exploser son ire.

Il s'enfuit de l'appartement, courant dans les rues de Sébastopol. Dans son chemin, qu'il s'agisse d'une pure coïncidence ou d'un défi, il croisa le passage des trois fripouilles qui l'avait tabassé une année plus tôt. La cicatrice se réouvrit et avec elle le trauma, ce qui ne fit que renforcer sa  détresse, en voyant une telle chose ils se mirent en tête de le poursuivre en l'insultant. Hadrien parvint jusqu'au Konstantinovskaya, un site touristique en bord de mer. Acculé au bord du long pont, larmoyant, Hadrien ne sut quoi faire, et alors qu'ils s'approchaient il chuta dans la Mer Rouge et c'est alors qu'il découvrit pour la première fois une immense sérénité. Ses pensées qui se bousculèrent quelques instants plus tôt, devinrent fluides et calculés, cela enhardit sa volonté mais Poséidon le rattrapa bien rapidement. Hadrien lutta, en vain, le dieu des océans lui intima que la vengeance n'était pas une bonne idée.

Pour tenter de se racheter, Poséidon lui proposa de lui montrer quelque chose. Il accepta, sans se rendre compte alors qu'ils étaient en train de parler sous l'eau, il lui confia un collier duquel est fixé un coquillage blanc lustré comme une perle. Dès lors il fut téléporté à Atlantide, le palais de Poséidon d'où il règne sur les sept mers. À la stupeur de sa cour, il l'introduisit comme son fils et Amphitrite, une néréide et sa reine, courroucé, elle s'en alla. Ce ne fut que Triton qui s'avança, le fils de l'union de la néréide et de l'olympien, il vint à jauger son beau-frère, sa prestance écrasante fit déglutir Hadrien, et Poséidon dut apaiser les tensions d'une tape sur l'épaule accompagné d'un rire glorieux, à l'idée de voir ses progénitures réunis de la sorte.

Ce n'est qu'avec plus d'intimité que Hadrien fut introduit personnellement par Poséidon, à Amphitrite. C'est alors qu'elle confia que ce n'est pas l'arrivée de Hadrien qui la fâchait, mais le fait est qu'il ne l'avait pas prévenu. Son comportement changea du tout au tout et la reine d'Atlantide discutèrent longuement, cherchant à connaître celui-ci. Le regard millénaire de la souveraine ne la trahit pas, pleine de majesté et d'une intelligence comme d'un charme au-delà du commun des mortels. Poséidon n'ayant pas le temps, ni vraiment l'autorisation de voir tant de temps son fils, il le laissa aux mains entreprenantes de Sa Grâce. Elle lui jeta un regard morose avant qu'il ne parte, et celle-ci prit Hadrien sous son aile.

Son collier coquillage brilla avant de le ramener sur les cotes de Sébastopol, il revint tard dans la soirée chez lui. Le grand-père Lucas était en train de dormir, alors qu'Anna regarde la télé. Nina vint à prendre Hadrien dans ses bras, avant de lui dire de s'expliquer, mais avant même qu'il ne le fit, elle lui déblatéra une leçon de bonne maman, lui intimant qu'il était dangereux de s'enfuir de la sorte, qu'il aurait put se blesser, voir mourir. Elle avait juste si peur. Il tenta de la rassurer, en lui parlant d'Atlantide et de néréide et de dieux, mais comme Lucas, elle n'en crut pas un mot et le renvoya dans sa chambre, mais lui ordonna de se laver avant.

Dans le futur, Hadrien ajouta personnellement l'Atlantide comme lieu de vacance, au-delà des visites accordés au grand-père Lucas et à la grand-mère Anna. Cette même Anna qui devait revenir à Moscou où était sa présence, demandé. Nina inscrit Hadrien au collège à présent, où il fait la rencontre surprise de Lilia de nouveau. Cependant, de l'eau a coulé sous les ponts, et les deux jeunes se réconcilièrent. Lilia vint à regarder Hadrien à chacun de ses cours de ballet au club où il est inscrit, finissant la soirée à rentrer ensemble à chaque fois, non sans un sourire, séduit par son sourire radieux qui embellissait son regard émeraude, encadré par ses cheveux blonds.

Seulement, un bonheur ne vient jamais seul. Et c'est ces trois fripouilles que nous allons à présent nommé : Isaac, Anton et Konstantin. Ils étaient également dans le même collège, sans causer de trouble toutefois, ayant bien l'impression que Hadrien avait bien retenu la leçon, et ce dernier ne fit rien pour leur faire croire le contraire. Seulement, le rapprochement de Lilia et Hadrien embêtait Anton. Dans son club de ballet, Hadrien fut inscrit pour le tournoi départementale, et il perfectionna son art, toutefois et malgré lui, cela n'aura jamais été sans le savoir-faire de Amphitrite et de Triton, qu'il aurait réussit avec panache.

À Atlantide, Amphitrite fit bien d'inculquer à son beau-fils les règles de la cour d'Atlantide, s'il souhaitait bien s'y sentir comme chez lui. Triton le mettait constamment au défis, il avait l'impression d'y voir là sa grand-mère Anna et son grand-père Lucas, mais.. Sous l'eau. Triton lui apprit la rudesse du combat avec tout type d'armement, et mettant à l'épreuve son corps pourtant renforcé sous l'eau. À Atlantide réside une telle hiérarchie, que le courage de Triton et la droiture d'Amphitrite l'inspire profondément.

À onze ans, Hadrien remporte les départementales au ballet, et est inscrit pour les régionales. Il fait la fierté de Nina et Lucas, mais surtout d'Anna. Lilia est invité par Hadrien à la soirée restaurant avec la famille pour fêter la victoire, où Nina pose des questions sans arrêt sur elle.. Et sur eux. Rougissante, alors que Hadrien se renfrogne, elle étale son désir d'avoir un preux chevalier à ses côtés pour la protéger envers et contre tout. Cela travailla Hadrien cependant, et son grand-père le vit très rapidement dans son regard, et rit aux éclats en déclarant qu'il était amoureux.

La soirée achevé, tous rentrèrent chez soit. Durant les pauses au collège, Hadrien se rua à la bibliothèque pour lire à propos de la chevalerie. À Atlantide, il fit étalage de son désir d'être un chevalier, mais elle vit bien dans son regard quelles pensées l'animait, l'amour, l'amour d'un garçon. Mais soit, alors elle lui inculqua des valeurs, comme la politesse, où il faut se montrer aussi rigoureux dans la parole que dans la danse, aussi courtois que la gestuelle qui l'accompagne, et brave afin de surmonter les défis qui se dresseront sur ta route. Kimopoleia s'introduisit dans la cour d'Atlantide, voulant rencontrer Hadrien, il s'agissait d'une fille de Poséidon et déesses des Mers violentes et des Tempêtes, une déesse tempêtueuse. Elle s'accapara Hadrien pour faire éclater la vérité sur son potentiel : il est capable de pouvoir, autre que de respirer sous l'eau et parler aux animaux marins. Et à cela, elle serait sa "maîtresse" comme elle aime se faire appeler au lieu de "professeur". "Si tu veux être un chevalier Hadrien, il va te falloir connaître tes limites et les surpasser sans cesse, utilise ta colère et explose !" lui lança-t-elle.

Si Amphitrite lui enseignait les subtilités de la cour, Triton le courage et la noblesse d'esprit de persévérer, Kimopoleia lui enseigna d'une manière chaotique d'utiliser ses pouvoirs. Sur la surface. À treize ans à présent, Hadrien remporte les régionales de ballet en faisant preuve d'une prestance rarement vu pour une personne de son âge, et il déclara sa flamme pour Lilia, où ils s'étreignaient par la suite. Lilia aimait beaucoup patiner, et Hadrien ne lui en tenait pas rigueur, c'était comme une balade pour lui, toutefois il trouvait cela ironique d'être sur de l'eau gelé, comme si sa relation avec Lilia rendait impossible son accès à Atlantide, à son côté divin, comme une encre le rattachant au monde des mortels. Ils allèrent à la plage ensuite, où ils inscrivirent leurs initiales encadrés d'un cœur sur le sable, avant d'être emporté par les vagues.

À mesure que les années ont passés, Kimopoleia remettait sans cesse au défi Hadrien, le forçant à exhorter le meilleur de lui-même pour tenter de l'imiter, mais toujours en vain. Ce n'est que lorsqu'elle menaça d'aller voir Lilia pour lui lancer un tsunami sur un coup de tête, qu'il réussit à éclater de rage pour surprendre la déesse mineure. Des années à s'entraîner et la cicatrice que lui avait infligé Triton sur le flanc droit le faisait encore tordre de douleur, sous l'eau il aurait du guérir, mais de la main d'un enfant de Poséidon, c'était sûrement différent. Amphitrite confia à Hadrien qu'il ne pourrait être "chevalier" s'il n'accomplit pas un haut fait par lui-même.

À seize ans, et depuis son arrivée à Atlantide, à chaque anniversaire il délivra à sa mère une perle des fonds marins, comme cadeau pour l'avoir mis au monde, ce à quoi elle ne sut jamais quoi dire, si ce n'est pleurer de joie. Ces cadeaux furent autant sentimentaux que matériel, cependant il s'éclipsa rapidement, il avait également une surprise pour Lilia. Ils devaient se retrouver à la plage où ils avaient inscrit leur noms, quelques années plus tôt, ils avaient tout les deux bien grandis, devenu autant un homme et l'autre une femme, c'est sur cette plage qu'ils s'étreignirent, et consumer leur amour. Tout aurait très bien pu se dérouler pour le plus grand bonheur du monde, si ce soir là, la jalousie et la colère n'était pas le mot d'ordre de la soirée.

Ce fut Anton, Isaac et Konstantin, qui vinrent à brusquer cette nuit romantique qui s'annonçait torride. Et ils ne vinrent pas les mains vides, le couple sursauta lors d'un coup de feu du revolver tenu en main par Anton, Isaac et Konstantin à ses basques. Courroucé par l'amour que Lilia porte envers Hadrien, cependant cela a pour effet de provoquer l'ire du fils de Poséidon, mais la présence de Lilia était là comme un voile de sérénité sur sa personne. Durant une micro-seconde il se rendit compte à quel point il l'aimait, elle n'était pas seulement une personne attachante, elle était sa perle, la lumière chaleureuse qui illumine les abysses de sa colère pour l'apaiser.

Anton était visiblement saoul, Isaac et Konstantin s'échangèrent les restes de la bouteille de vodka qu'ils avaient amenés pour le trajet. Hadrien leur somma de partir et de les laisser tranquille "..où sinon.." , provoqué, Anton leva à peine son revolver pour tirer comme ça, sa dextérité douteuse guidé par son ivresse, la balle fila sur le sable devant le pied droit de Lilia. Celle-ci sursauta en gémissant de peur et Hadrien s'interposa, toujours sur la défensive. Anton lui rappela qu'il a toujours été une merde, qui ne fait que danser pour plaire aux femmes, alors qu'il n'y a que la force qui compte. Sur ses mots, Anton tira sur Lilia, clamant que s'il ne peut pas l'avoir, alors lui non plus, cependant Hadrien est un fils de Poséidon, et son entraînement avec Triton a aiguisé ses sens, lui permettant même de s'interposer tout pile dans la trajectoire de la balle, qui détruisit le collier coquillage et son lien avec Atlantide.

L'impact de la balle eut tout de même l'effet de surprendre Hadrien, qui fléchit le genoux à cause du choc bien qu'il ait reçu pire, était-ce une balle normale ? Ce geste fut suffisant pour faire souffler Anton, avant qu'il ne tire de nouveau, mais cette fois-ci pour perforer la poitrine de Lilia, sa prétendue bien-aimée. Sous le regard estomaqué de Hadrien, mais notamment de Isaac et Konstantin, qui pensaient qu'Anton voulait simplement leur faire peur, le tonnerre gronda dans les cieux et la Mer Rouge s'agita. Les leçons de Kimopoleia allez s'avérer efficace, à genoux à côté d'elle il a prit alors que le regard de Lilia était figé vers les cieux qui s'assombrissaient de nuages, des larmes coulèrent sur ses joues pour tomber sur le sable. Sa respiration était à peine audible et du sang l'étouffait, qui remontait jusqu'au bord de ses lèvres, elle ne jeta qu'un regard attristé à Hadrien, lui exprimant un "je suis désolé" muet, Anton était figé de stupeur à son tour, bien qu'en retard en constatant son méfait.

Hadrien blottit Lilia contre lui en la berçant, dans l'espoir que cela puisse la raviver. Les seuls sons qu'il exprima étaient des gémissements, de peur, de colère, de tristesse. Tout ces moments passés ensemble, qui sont perdus comme des larmes se mêlant à la pluie. Ce n'est alors que l'esprit en détresse de Hadrien cherchait un coupable, il cherchait quelque chose, quelqu'un à punir, sur quoi se défouler. Il releva son regard figé de colère, tordu par la mélancolie les yeux rouges alors que des larmes perlaient encore sur ses joues, se posant sur Anton. Il se leva brusquement pour fondre sur lui, dans la panique il tira toutes les balles de son revolver mais il les esquiva juste à voir la direction pointé par le canon. Le savoir-faire inculqué par son grand-père Lucas dans la boxe éclata en une micro-seconde et un crochet dans ses cotes eurent pour effet de l'étaler sur le sable, crachant du sang. Il hurla de rage et la terre fut secoué par des vibrations, alors que le tonnerre éclate dans les cieux et que la mer s'agite.

Isaac et Konstatin restèrent à l'écart, paralysé par la prestance soudaine de Hadrien. Cependant un hurlement répondit à celui du fils de Poséidon, un hurlement ancien, profond, caverneux. C'est alors qu'un kraken sortit de la Mer Rouge, appelé par le hurlement transcendant de Hadrien. Et les tentacules colossales qui montrèrent le bout de sa ventouse, furent l'objet d'un saisissement profond tant c'était à la fois fascinant et effrayant. Il déglutit, et somma à Isaac et Konstantin d'emmener Anton très loin d'ici, et c'est ce qu'ils firent, mais ils s'éloignèrent juste assez pour être hors de vue de Hadrien, pas du kraken.

Un frisson parcourut Hadrien, son corps tremblait à la fois de rage et d'excitation, le combat vibrait en lui. Il fit éclater son pouvoir, mettant en avant sa puissance brute comme Kimopoleia le lui a enseigné, ce qui lui permit de faire reculer l'eau avant d'afficher la corpulence de la bête sous-marine, qui se révèle peu à peu. Une monstruosité innommable, il se mit à pleuvoir et il créa une trombe d'eau pour compresser des tentacules ensemble à l'aide des nuages et de la mer, cela aura bien eu pour effet d'en mettre quelques unes hors d'état de nuire, mais une autre l'envoya voler. Il mangea la sable sur une dizaine de mètres bien que la créature gémit encore de douleur et de rage, le chahut causa l'apparition de beaucoup de curieux qui rôdaient encore près de la plage, et à terme, Nina se montra également, stupéfaite.

Ne le permettant pas, il devait à présent que personne d'autre ne meurt, en plus de Lilia.
...
Lilia.. Ce souvenir lui revint mais il se souvint de la droiture d'esprit qu'Amphitrite lui a enseigné, et le courage par Triton. d'un coup d'œil, il trouva un harpon sur un navire pêcheur en vrac sur la plage à cause des mouvements incessants des tentacules, le kraken devint chaotique et frappa la plage sans arrêt, tambourinant comme une caisse. Hadrien esquiva avec l'agilité surprenante qui l'habite, son esprit dominé par le calme enseigné par Amphitrite, son courage par Triton, et sa gestuelle par sa grand-mère Anna, les enseignements de son grand-père Lucas portèrent également leur fruit, sa vivacité joua beaucoup.

Avec une habileté que des dons remontant en des temps immémoriaux lui permettait de faire, en plus de l'enseignement reçus, il parvint jusqu'au corps du kraken en plongeant sous l'eau - là où il était le plus fort - mais le kraken aussi. Une joute éclata entre Hadrien et les tentacules du monstre, qui relâcha de l'encre pour l'aveugler, cependant sa manipulation des eaux lui permit de passer outre en étendant les bras pour la repousser en tout sens, après quoi il fondit dans l'œil du monstre, l'empalant de part en part à l'aide du harpon. La créature un long râle d'agonie, avant que son corps cessa de mouvoir. Il revint sur la plage en accourant, avant de s'écrouler sur les genoux, devant le corps dénué de Lilia. Nina accourut pour le rejoindre, pour l'étreindre avant de constater la défunte, mais elle berça son fils, sa chaire, son sang, son héro.

Son lien avec Atlantide rompu pour la sauver une première fois, cela n'empêcha pas Amphitrite de rentrer en contact avec lui, emmené par Triton à l'aide de ses pouvoirs. Il fut prostré devant Sa Grâce, avec toute la majesté et la douceur dont elle puis faire preuve. Triton était morose, et le regard d'Amphitrite courroucé, elle s'exclama alors. "Hadrien, fils du souverain de ces lieux, tu as commis une imprudence en te montrant de la sorte aux mortels. Aussi impétueux que ton père, ta rage a appelé une créature du domaine du Seigneur des Mers, et voilà le résultat. Cependant, tu as faire preuve de bravoure, et ce malgré les actes de tes ravisseurs, tu as su montré courage et détermination même dans le pire des moments, dans la peine et le chagrin. Tu as protégé une ville entière et sauvé des vies, si cela n'est pas là un homme valeureux, je ne vois pas ce que c'est d'autre."

Triton acquiesça fièrement, et son air morose se transforma en joie. Amphitrite se leva son trône, et saisit un trident refait à l'effigie de celui de Poséidon, qui possède le même éclat malgré tout. La reine des néréides adouba Hadrien. "Relevez-vous à présent, vous êtes Hadreus, Chevalier de l'Atlantide."

Revenu à la surface, pour son dix-septième anniversaire, Hadrien, ou plutôt Hadreus revint à la plage où Lilia et lui-même s'était rassemblé tant de fois, s'asseyant sur la position exacte où elle est morte. Son cœur chagriné le réchauffa, et des larmes se plantèrent dans le sable, trace matérielle de l'amour qu'il lui porté. Une ombre le surplomba, et lorsqu'il releva sa tête cagoulé, il vit son père, Poséidon. "Je suis désolé pour ce que tu traverses, mon fils, mais tes cousins ont besoin de toi. Il y est des dangers plus grand encore que ce que tu as affrontés, tu es puissant, d'autres le sont, mais tu es mon fils et sache que je t'aime. Je regarde tes agissements et je ne puis te dire à quel point je suis fier de toi." Sans même pouvoir répondre, Hadreus le vit disparaître aussi vite qu'il est apparu. Il se redressa toutefois, et les vagues emportèrent les traces de ses larmes sur le sable, il sourit et partit voir sa mère, pour lui expliquer son départ.